L'ombre qui s'échappe toujours, particule d'être
insaisissable. L'ombre serait-elle la seule mémoire
des choses vécues ? Ombre, mot que H. Adib traque,
saisit, plante sur les lignes de son poème,
toujours présent, répété comme le geste du chef
d'orchestre qui ponctue la partition de l'oeuvre
qu'il dirige. L'ombre, mémoire enfouie d'une ville
d'accueil assiégée, terrassée, transformée en décors
hallucinants. La nuit, quand les éclairs des bombes
fixent inexorablement les silhouettes blafardes
des immeubles, l'éclat mourant des lucioles fait
tournoyer les ombres des ruines.
Hoda Adib nous entraîne dans le torrent des mots
qui roulent, se heurtent, s'ignorent et se retrouvent,
se répètent, eurythmie, arythmie, chocs et
percussions. La violence du désir de calme, de paix et
de volupté est au bout de la lecture de son poème.
Jean-Christophe Dechico
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