« Nous sommes malades du temps, et nous l'avons toujours
été. Il nous pousse, nous devance, nous ennuie, et puis un
jour, après nous avoir humiliés, il s'arrête. Nous nous plaignons
de son accélération et nous en profitons en même temps. Nous
avons peur pour l'avenir de la planète, pour celui de nos enfants.
Nous nous jetons sur toutes sortes de méthodes de développement personnel, nous rêvons de nous montrer zen et de savoir
faire preuve de lâcher-prise... et nous arrivons à peine à placer
dans notre agenda numérique, entre deux rendez-vous, un temps
de prière ou une séance de méditation. »
Christine Cayol vit en Chine depuis quinze ans. Chaque jour, elle
s'étonne un peu plus de la façon dont les Chinois appréhendent le
temps : un rapport à l'organisation, à la vie, à l'avenir - diamétralement opposé au nôtre - plus efficace, plus libre, plus spirituel. Sans
renoncer au progrès, les Chinois puisent dans leur culture traditionnelle une discrète sagesse du temps. Là où nous rajoutons, ils vident, là où nous ralentissons, ils accélèrent. Le temps en Chine
ressemble aux vagues qui se couchent sur la plage. Il faut savoir
jouer avec elles. Cette agilité du temps chinois est une source
d'inspiration pour tous ceux qui savent que c'est en guérissant de
la maladie du temps que l'on assumera notre responsabilité du
monde à venir.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.