Admiré par des personnalités aussi différentes que Stefan George,
Hans Urs von Balthasar, Olga Fröbe-Kapteyn, Carl Jacob Burckhardt,
Gerd-Klaus Kaltenbrunner et bien d'autres, le poète allemand Ludwig
Derleth (1870-1948) n'est le plus souvent cité que dans les études
sur George ou Thomas Mann, qui s'est inspiré de cette figure peu
commune de la «bohème munichoise» du tournant du siècle pour
plusieurs personnages de ses romans. Après une jeunesse ardente où
il rêve de fonder un ordre et de révolutionner le christianisme de fond
en comble, Derleth finira par renoncer à l'action pour se consacrer
entièrement à son oeuvre monumentale restée inachevée, le Coran franc.
Dans cette poésie autant «baroque» et «dionysienne» que chrétienne,
le dire poétique retrouve, au-delà de toute limitation dogmatique, une
puissante «catholicité», c'est-à-dire universalité, dans la célébration des
splendeurs de la terre et du cosmos, de l'âme et du divin.
«Merci, Derleth, pour ces beaux poèmes : ils ont - éloge le plus haut
que l'on puisse faire - le grand souffle de la vie.» Stefan George
«Derleth était, et ce jusqu'aux frontières de la démence, le héros et
le martyr de l'absolu. Un homme qui ne portait rien d'autre en lui qu'un
rêve de grandeur absolue auquel tout devait se mesurer.» Albert Verwey
«Peu de poètes ont si souverainement prouvé que l'allemand peut
receler en lui toute la magnificence des langues anciennes.» Hans Urs
von Balthasar
«Un authentique poète, encore presque ignoré aujourd'hui ; mais en
dépit d'un ton parfois démentiel, il fut sans doute, après Hofmannsthal,
le plus doué de tous ceux qui approchèrent George.» Claude David
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