Bastia la génoise, Bastia l'italienne. Nous sommes en 1935. Alors que dans sa patrie voisine, la revendication irrédentiste est mise en scène par le régime mussolinien, que peut bien penser de cette ville un consul d'Italie fraîchement nommé ? Un récit documenté mais largement imaginaire. Un détour par l'histoire pour redécouvrir Bastia.
« Le ciel plombé, l'horizon contrarié par une mer hostile et la barrière des montagnes l'angoissaient. Il s'interrogeait sur la réalité de sa mission. Il vivait un exil impuissant. À quelque cent cinquante kilomètres de là, dans le décor morbide du Palazzo Venezia, des décisions étaient prises qui scelleraient peut-être son destin. Et il ne pouvait même pas, mêlé à ses congénères, la petite cohorte morne des fonctionnaires romains, se donner l'illusion d'une participation au mouvement qui, comme la houle de la Tyrrhénienne, poussait son peuple vers des rivages incertains. Il avait peu progressé dans la carrière, lui qui avait adoré les titres, les décorations, les uniformes. Il en venait à penser que Bastia, italienne jusqu'à la caricature, n'était qu'un reflet, un leurre. Une ombre portée sur la paroi de la caverne. »
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