«C'est un texte saisissant, à plus d'un titre. L'attitude
si indifférente du général Katz ; les phrases
glaçantes des pouvoirs publics en métropole et,
en particulier, du général de Gaulle ; la passivité
de la majorité des militaires français ; un sentiment
général de honte et de douleur... Un massacre
n'en efface pas un autre. Oran et ses atrocités ne
sont pas exonérés par Alger et ses disparus. Tout doit être
dit - même si cela prend cinquante ans. Le silence demeure
une faute impardonnable.»
Philippe Labro
Le 5 juillet 1962, l'Algérie devient officiellement indépendante.
Ce jour-là, à Oran, un massacre, expéditif,
fulgurant même, a lieu. Pendant plusieurs heures, des
Européens sont pourchassés à travers la ville par des soldats
algériens et des civils en armes. Les forces de l'ordre
françaises, fortes de 18 000 hommes, restent consignées
dans leurs casernes, obéissant aux ordres du général
Katz. Assassinats et enlèvements : près de 700 Européens
sont victimes des tueurs. Les morts musulmans, victimes
d'une épuration aussi sauvage que hâtive, n'ont jamais
été décomptés avec rigueur.
S'appuyant sur une somme considérable de documents
et de témoignages, Guillaume Zeller remet en perspective
ce drame oublié qui permet de comprendre ce que fut la
guerre d'Algérie dans sa complexité.
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