Fin 1901, paraissait un premier recueil de poèmes sous le
nom de R. Vivien. Deux ans plus tard, ce premier masque
est précisé par un prénom féminin complet, quand
l'auteure publie Sapho. Elle a rompu depuis 1901 avec une
amante inoubliable, Natalie Clifford Barney, mais la même
année elle a rencontré Hélène de Zuylen. De 1903 à 1904, les
deux femmes signent ensemble, du nom de Paule Riversdale,
quatre livres : deux oeuvres en vers, un roman L'Être double
(à paraître à l'automne 2014) et ce recueil de contes extrême-orientaux,
Netsuké.
Sous ce nouveau nom de plume, ce n'est plus dans la Grèce
antique de Mytilène et de Lesbos que Renée Vivien puise son
inspiration, mais dans l'Orient lointain du Japon et de la Chine.
Le lecteur reconnaîtra facilement sa plume - exclusive selon
certains critiques - dans ces contes et légendes réunis sous le
titre emprunté au nom donné aux précieuses miniatures
japonaises qu'elle collectionnait : les netsukés, accessoires
vestimentaires que l'on portait à la ceinture des kimonos. Ici
ces miniatures ne sont pas faites d'ivoire, de bois ou de pierre
mais d'une prose ciselée qui fait exister l'Orient imaginaire de
Vivien, où la lune de la mélancolie croise le soleil de l'absolu et
où parfois, comme l'écrit Melanie Hawthorne qui présente cet
ouvrage, les princes charmants peuvent aussi être des
princesses.
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