Ici restitués pour la première fois dans leur intégralité,
Mes cahiers rouges constituent un classique de
la littérature communarde. Durant l'Année terrible,
leur auteur, Maxime Vuillaume (1844-1925), fut constamment
aux premières loges, tantôt comme spectateur,
le plus souvent comme protagoniste. Engagé volontaire
dans la Garde nationale, fondateur de l'un des
journaux les plus lus de la révolution communaliste
(Le Père Duchêne), il n'hésite pas à prendre les armes
pour résister à l'assaillant versaillais au cours de la
Semaine sanglante, en mai 1871.
Rédigés dans un style franc et direct, Mes cahiers
rouges ressuscitent tout un pan de l'histoire de France,
trop souvent négligé : l'opposition au Second Empire
décadent, le siège de Paris, cette fraternelle utopie que
fut la Commune de 1871, avec ses joies et ses désillusions.
Des pages plus sombres également : la brutalité
et la férocité de la répression, la proscription, le retour
des exilés et la nostalgie d'un espoir assassiné.
L'écriture incisive et alerte de Vuillaume conduit le
lecteur à travers la ville révoltée, le fait sursauter
quand claque un coup de feu, l'emplit d'effroi lorsqu'un
communard est exécuté. Un livre vivant. Bien
vivant. À (re)découvrir avec délectation.
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