Les toros du diable
« Flop ! oui, flop ! Aucun nécrologue, même de talent, ne saurait en trois tomes dire plus justement ce que fut la vie de Don Calixto Quitapenas, Duc de Casinada : un flop. Un flop absolu, à l'échelle d'une existence. Un bide, un four, un raté, un désastre. Il est mort bredouille, besace vide, seul. Flop ! Il suffit d'une fleur tombant sur un cercueil pour tout dire : flop ! »
Ici, Olivier Deck ne livre pas stricto sensu un roman. Pour écrire ces lignes, il fait librement appel à toutes ses expériences artistiques : peinture, photographie, musique, poésie, chanson, cinéma... On peut y voir un essai farfelu, une farce iconoclaste, une auto-fiction délirante et nostalgique, des gammes cocasses menées tambour battant sur le clavier de la langue, peut-être même un coup de semonce à l'adresse d'un genre qui aurait tendance à s'encroûter. On aurait tort de ne pas prendre l'affaire au sérieux. L'auteur, tauromache dans l'âme, le sait bien : la littérature est une arène. Dans aucune arène, on ne se hasarde sans risques. Toujours un toro y déboule, secoué d'ombre et de grandeur.
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