A 39 ans, Itô Jakuchû (1716-1800)
abandonne le commerce
familial de légumes pour s'adonner
exclusivement à la peinture. Il se
rase le crâne et devient un adepte
du bouddhisme zen. Ses estampes à
l'encre noire comme plume de corbeau se
dépouillent de tout superflu pour s'imprégner
de spiritualité. Sur un fond d'un noir dense, fleurs,
plantes, inseetes, animaux se détachent en blanc, selon
les lignes d'un tracé d'une énergie et d'une intensité saisissantes.
Ces images en négatif, qui adoptent la technique originale du takuhanga,
étaient réservées à un cercle restreint d'amis lettrés, d'où la rareté
des exemplaires conservés dans les collections japonaises et
occidentales. L'audace de leurs compositions, leur singulière
précision, leur pouvoir de suggestion, sur ce noir à la profondeur
soyeuse, presque magnétique, subjuguent encore par une
extraordinaire modernité.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.