Illusion pendant des siècles, le rêve d'Icare est devenu réalité en moins de
cent ans.
Les anciens avaient bien cherché, à travers le vol des oiseaux, à connaître les
présages... D'autres avaient tenté de recréer le mouvement des ailes. Certains,
encore plus imaginatifs, avaient pressenti le rôle de l'hélice. Bien avant le
premier vol de l'Ecole à vapeur de Clément Ader, le 9 octobre 1890, Lamartine
lui-même aurait eu prescience des modernes réacteurs :
«... dans l'air un sourd frémissement
Semblable au vol soudain des ailes de l'orage
Quand la foudre et l'éclair luttent dans le nuage ?
Un navire céleste à l'étrange figure
Couvrant un pan des airs de sa vaste envergure
Sur les marbres de l'antre à leurs pieds s'abattit
Du choc du char ailé, tout le mont retentit.»
L'historien futur aura bien du mal à caractériser le génie inventif du XXe siècle :
il aura l'embarras du choix face à la masse de découvertes dont il devra réaliser
la synthèse. Pourtant, une idée vient immanquablement à l'esprit : de 1900
à 2000, cent ans ont suffi pour la conquête de l'air et cinquante ans pour le
début de la course vers l'espace.
Comme presque tous les pays de l'Ancien et du Nouveau Monde, le
Mâconnais a connu ces années exaltantes ; plusieurs rues portent des noms
célèbres de la conquête de l'air : Gabriel Voisin, Marius Lacrouze, Bernard de
Romanet, Jean Daniaux, Jean Mermoz... Un collège porte même le nom de
Saint-Exupéry.
Hélice... Moteur... Lâchez tout ! Envolons-nous avec eux...
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