Ce livre se propose d'examiner le questionnement métaphysique
tel que le manifeste l'oeuvre d'A. N. Whitehead (1861-1947) à
l'aide d'outils empruntés à Éric Weil (1904-1977). L'oeuvre de
Whitehead trouve sa formulation la plus achevée dans Process
and Reality (1929), où est développée la thèse selon laquelle toute
réalité peut être interprétée en termes de «processus» plus ou
moins complexes. Cette vision, que l'on pourrait rapprocher de
celle de Bergson, est riche de nombreuses applications, entre
autres l'esthétique, la morale, la politique, et la religion. On étudie
donc d'abord ici les relations entre ces divers champs pratiques
et leur reprise par la métaphysique. Sans remettre en question la
profondeur de cette vision, on la prolonge en une seconde étape,
afin de dessiner l'intention philosophique qui lui est sous-jacente.
Pour ce faire, l'auteur utilise une distinction faite par Weil entre
les catégories que celui-ci appelle métaphysiques et celles qu'il
nomme philosophiques. Chez Whitehead, la référence initiale de
la métaphysique aux différents champs de la pratique humaine
trouve sa justification finale dans une intuition philosophique
rendant pertinentes toutes ces pratiques selon la conception
unitaire d'une créativité universelle.
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