«Le coeur couronné», c'est le nom d'un lieu réel, mais
qui ne recouvre aucunement le sens de l'image, ni ne
l'épuise ; j'en fais mon lieu à moi, une colline, une
rivière, le brouillard de décembre transformant la
montagne noire en un énorme vaisseau.
Dans Le Coeur couronné, Marie Gaulis s'attarde
sur la trace que laissent en elle le monde et
les choses, soucieuse de ne «point faire la
fastidieuse recension d'une journée». Loin
d'un journal traditionnel donc, écrites entre
l'Australie, Paris, la Suisse, la Savoie, ces
«proses» s'attachent aux descriptions du vent
et des embruns sur le visage, aux choses - oeufs
de Pâques, coquillages, cartes du tarot - aux
lieux, telles la pièce où l'on écrit ou les
terrasses des cafés. On y lit la plénitude de
l'instant, la fulgurance du désir, mais aussi
l'absence, la vie qui s'écoule. Ainsi, par la
grâce de l'écriture, lieux, objets, éléments de la
nature se font blasons et écrins précieux
renfermant la saveur du monde et un savoir sur
soi.
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