Ce nouveau numéro de la revue Portrait prolonge la réflexion du
précédent autour des géographies intérieures. Mais cette fois-ci, le
point de vue change : les auteurs ne parcourent plus les mondes habités des
personnes rencontrées, ils s'installent à leurs côtés et questionnent le rôle
que joue l'autre dans leurs existences. Il semblait probable qu'à travers ces
autres, fictifs ou réels, les portraiturés de la revue, reliés par le désir de penser
différemment, révèleraient quelque chose de leur propre travail. L'intuition
s'est vérifiée.
Agnès Desarthe, dont l'écriture emprunte à la grammaire de la musique,
déroule le fil de sa longue et parfois difficile relation à cet art, qui fait écho à
sa rencontre avec le jazzman René Urtreger. Michel Lebris, fondateur du
festival Etonnants Voyageurs, confie son émerveillement persistant face à la
magie des visages, à la manière dont certains d'entre eux relient encore sa vie au
réel. Anne Landois, scénariste en chef de la série télé Engrenages, ne cesse,
elle, de scruter avec empathie l'autre face à son drame, tandis que l'auteure
Caroline Boidé poursuit sa quête intime de liens historiques entre Arabes
et Juifs, dans une nouvelle inédite : Si j'étais Amina.Pauline Guéna nous
dévoile le carnet de bord qu'elle a tenu en marge de ses entretiens littéraires
parus dans l'Amérique des écrivains, co-signé avec Guillaume Binet. Enfin,
la revue Portrait publie deux portfolios : l'un extrait de Hang on de Neak
Sophal, présenté par l'élégant Christian Caujolle, et l'autre, tiré d'Angel
de Ronan Guillou, dont les images, dit Wim Wenders, sont précédées par
un moment magique : le passage d'un ange ...
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