Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
Hieronder kan je kiezen welke cookies je wilt inschakelen:
Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
We gebruiken cookies om:
De website vlot te laten werken, de beveiliging te verbeteren en fraude te voorkomen
Inzicht te krijgen in het gebruik van de website, om zo de inhoud en functionaliteiten ervan te verbeteren
Je op externe platformen de meest relevante advertenties te kunnen tonen
Je cookievoorkeuren
Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
Hieronder kan je kiezen welke cookies je wilt inschakelen:
Technische en functionele cookies
Deze cookies zijn essentieel om de website goed te laten functioneren, en laten je toe om bijvoorbeeld in te loggen. Je kan deze cookies niet uitschakelen.
Analytische cookies
Deze cookies verzamelen anonieme informatie over het gebruik van onze website. Op die manier kunnen we de website beter afstemmen op de behoeften van de gebruikers.
Marketingcookies
Deze cookies delen je gedrag op onze website met externe partijen, zodat je op externe platformen relevantere advertenties van Standaard Boekhandel te zien krijgt.
Je kan maximaal 250 producten tegelijk aan je winkelmandje toevoegen. Verwijdere enkele producten uit je winkelmandje, of splits je bestelling op in meerdere bestellingen.
Il est des moments où le cours de notre vie se précipite. Quelque chose, soudain, se joue dont nous reviendrons autre. Il suffit, par exemple, d’un retour à la maison de campagne où nous avons vécu nos vacances d’enfant puis d’adolescent, d’un album de photos où le passé, proche encore mais déjà rongé par le temps, nous saute au visage. Ainsi en va-t-il de Philippe B. Sait-il vraiment ce qu’il est venu chercher dans la vieille demeure familiale où l’attend sa sœur, en compagnie — première trahison — d’une amie dont la présence compacte, opaque, dérange une sorte d’ordre secret ? Étendu sur son lit, il compulse l’album, laissant les images réveiller sa mémoire. Voici la cour de l’école où s’alignent, chaque année, les élèves « fusillés » par le photographe, puis le bois de Vincennes des rituelles promenades dominicales. Et voici sa mère, à l’aride amour, et son père mort quelques mois après être rentré du stalag, quelques semaines après que l’objectif l’a surpris. Autour d’eux, figés dans l’incertitude de leur destin, une cousine, un camarade, quelques comparses... C’est une sorte de vertige qui saisit Philippe, comme si le passé qui investit son regard pouvait s’élancer jusqu’à lui, le ressaisir, l’enclore : que rien ne change jamais ! A ce jeu indispensable, il va tenter d’associer sa sœur, dans l’espoir de réinstaurer leur complicité originelle. Mais elle est déjà de l’autre côté du miroir aux images... Il lui faudra donc assumer cette déchirure, apprendre, lui aussi, à devenir adulte... Ainsi ce récit bref, aigu, étonnement abouti nous rapporte-t-il une de ces crises essentielles où un être meurt et renaît à lui-même. Plus subtilement encore, il la met en scène et l’effectue symboliquement. Car l’écriture, ici, ne se contente pas de dire. Dans sa tension formelle, son euphonie purificatrice, elle a valeur d’exorcisme. Comme les photos elles-mêmes, c’est en la glaçant qu’elles nous livrent — avec quel singulier talent ! — la palpitation brûlante du passé.