Le bailliage d'Amont sous Charles Quint devait apparaître comme une constellation de château superbes sur des collines et autres sites on ne peut plus remarquables et qui plus est bien sûr, couverts de vignes. En remontant la Saône et toutes les petites vallées qui s'y jettent, ce n'étaient que vignobles étendus en multitude sur les coteaux les mieux ensoleillés des plateaux calcaires.
La Haute-Saône du XIXe produisait bon an mal an, sur près de treize mille cinq cents hectares, quatre cents mille hectolitres de vin facilement exportés. Des villages entiers, dans leur type de construction et dans leur environnement, portent les marques de cette culture spécifique si exigeante de la vigne qui, soit dit ici, l'emportait souvent, en occupation des sols, sur le blé. L'histoire, l'économie et les moeurs de nos communautés ont été durablement imprégnées par les traditions qui lui sont liés.
Dans nos villages, où s'exprimaient alors une si profonde et si féconde ferveur religieuse, les communautés vigneronnes les plus puissantes aimaient à se placer sous la protection de Saint Vincent.
C'est bien de cet âge et de cette tradition qu'il s'agit dans cette ouvrage.
Pascal Magnin
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