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Cet essai voudrait ouvrir comme une perspective cavalière sur le siècle et demi de fictions américaines qui va de 1819 (l'année de ces deux fables liminaires : Sleepy Hollow et Rip Van Winkle) à l'été 1969, celui de Woodstock et du grand envol vers la Lune. Lecture qui cherche à localiser, nichées au cœur de ces fictions, quelques hantises dont Whitman reste, depuis le XIXe siècle, le lieu géométrique et qui se récapitulent aujourd'hui dans le Gravity's Rainbow de Thomas Pynchon, point focal de cette analyse. Écrire l'Amérique, ce serait cartographier, s'empoigner avec le vaste in-folio du continent déployé afin de le déchiffrer et d'en prendre possession. Ce corps-à-corps tumultueux, une double terreur le scande : pour exorciser la vacance de cet espace sauvage et vague, il faut y tracer lignes et marques, y projeter la grille d'un cadastre, mais c'est au risque alors de se retrouver, tel le scribe Bartleby dans ses écritures, captif, pris au piège des enclos. Une stratégie baroque du projet et de l'esquive sans cesse vient échouer sur la frange du rivage, dans une oscillation panique entre le cri, qui arrache aux empreintes anciennes l'espace neuf, aboriginal, de la fugue, et la dislocation, collapse entropique jusqu'au point mort autour duquel le monde gravitait et où, clôtures effondrées, il s'efface pour raviver, au lieu zéro, le fugace éclat de la baleine. D'où, si souvent, ce double tropisme : la cavale : d'Est en Ouest, on se fraye, au grand galop, une route, élan puritain qui fonce, conquiert, dévaste, et le sommeil : s'enfonçant au creux des terres, on exhume une autre carte, une autre version du corps de l'Amérique, l'Amérique perdue, à peine esquissée que déjà enfouie, de la dérive au fil du fleuve, Nord-Sud jusqu'à l'ombreuse torpeur du Delta, la haute mer et ses hosannas.