L'oeuvre de Jean Echenoz, publiée aux Éditions de Minuit, est l'une
des plus singulières de notre époque. Couronnés par de nombreux prix
(dont le Goncourt qui récompense en 1999 Je m'en vais), les romans de
Jean Echenoz ont conquis un large public. En utilisant certains genres
aussi populaires que le roman policier, le roman d'aventures ou le
roman d'espionnage, en faisant très souvent référence au cinéma, Jean
Echenoz entend renouer avec le plaisir de l'intrigue. Simultanément,
une écriture alerte et ironique déjoue les poncifs, revisite la tradition,
multiplie les clins d'oeil et fait tanguer les repères historiques, sociologiques
et linguistiques. Par cette esthétique du tremblé, l'oeuvre pose un
regard neuf sur l'univers contemporain. Elle interroge la place de l'homme
dans un territoire marqué par les figures du vide et du vertige.
Il s'agit ici de cartographier ce double parcours : dessiner les contours
d'une géographie littéraire en mettant en perspective le texte avec des
mythes, des films, de la musique ou d'autres textes ; explorer la représentation
d'une géographie «déterritorialisée» qui renvoie au vide, à la
fragmentation et au passage. L'essai se propose ainsi d'entrecroiser les
données pour se faire topographie critique des romans de Jean Echenoz.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.