Imaginons une société dans laquelle les hommes seraient en majorité
plus petits que les femmes (ou les femmes plus grandes que les hommes,
selon le point de vue). Impossible, pensons-nous ? Parce que tout ce que
fait la Nature est «bien fait» ? Et si, en la matière, la Nature était loin
de produire des adaptations positives ? Et si, en plus, cette différenciation
morphologique n'était pas l'oeuvre de la Nature ? Si elle était plutôt l'indice
de sélections non naturelles constituées par une entreprise de catégorisation
sociale millénaire : le genre ?
L'auteur discute dans cet ouvrage des explications évolutives du dimorphisme
sexuel de taille corporelle entre mâles et femelles dans le monde vivant. Elle
attire l'attention sur l'absence d'un modèle robuste qui rende compte de
l'écart sexué de la stature dans l'espèce humaine ; en confrontant des données
et des modèles disponibles dans des champs disciplinaires éloignés, elle fait
peu à peu émerger une hypothèse inédite.
Cette recherche illustre le besoin de questionnements transdisciplinaires qui
se montrent seuls ici capables de renouveler les termes d'une investigation
remarquablement gelée depuis le XIXe siècle.
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