Histoire des femmes quercynoises

L'histoire des femmes quercynoises de Françoise Auricoste décrit la condition des femmes avant la Révolution française.

C'est un récit vivant qui, à l'aide d'archives, livres de raison, correspondances, rappelle l'extrême dépendance de la quercynoise, presque toujours ignorante et sous la tutelle de son père puis de son mari avec parfois des conséquences tragiques : entrée en religion décidée par le père, refus du consentement parental, fausses accusations d'adultère.

La contrepartie est un système efficace de protection sociale à l'égard des femmes, et de leur honneur. Sont étudiées nombre de destinées, tranches de vie plus pittoresques que celles imaginées dans les romans : destinées heureuses des vertueuses épouses et mères dont le seul cauchemar est l'accouchement ou le veuvage mais aussi les épreuves des femmes victimes, filles-mères, femmes violées, enlevées, battues ou insultées. L'auteur sort de l'oubli la vie peu connue des servantes, marchandes ambulantes, mendiantes, libertines ou voleuses.

La dernière partie est consacrée à la lente mais sûre évolution de la condition féminine quercynoise grâce à l'impulsion des évêques de Cahors qui font accéder les femmes aux confréries, écoles d'organisation sociale et qui savent promouvoir des personnalités féminines exceptionnelles, véritables chefs d'entreprise créant un enseignement féminin efficace bien que limité. Partenaires plus égaux quercynois et quercynoises découvrent le mariage d'amour. La participation des femmes à la vie sociale : montée professionnelle, résistance collective aux injustices, annonce un besoin d'émancipation que les hommes de la Révolution française n'ont pas toujours compris.