C'est dans les années 1950 que Lionel Richard, collégien passionné de poésie et de peinture, admirateur d'Arthur Rimbaud et se voulant poète pour « changer la vie », a découvert l'Expressionnisme. Il n'a cessé, depuis, d'approfondir la connaissance de ce mouvement d'avant-garde qui se manifesta de 1910 à 1920 en Allemagne et en Autriche, concentrant son attention tout particulièrement sur ses poètes, entre autres Georg Trakl (1887-1914). Il a consacré à l'Expressionnisme plusieurs livres, dont une anthologie bilingue, Expressionnistes allemands, qui a été, en son temps, pour de très nombreux lecteurs, une révélation (Paris, François Maspero, 1974, réédition chez Complexe, 2001).
« Étranges frémissements de mutation éprouvés physiquement jusqu'à l'insupportable, visions de ténèbres jusqu'à la certitude d'être mort, extases jusqu'à une raideur de pierre ; et persistance d'un état de rêve avec des rêves tristes. »
Seltsame Schauer von Verwandlung, körperlich bis zur Unerträglichkeit empfunden, Gesichte von Dunkelheiten, bis zur Gewibêtaheit verstorben zu sein, Verzückungen bis zu steinerner Erstarrtheit ; und Weiterträumen trauriger Träume.
Georg Trakl
Extrait d'une lettre de Georg Trakl (Salzbourg) du 19 février 1913 à Karl Borromaeus Heinrich (Innsbruck)
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