Au fond de la maison, Giovan dort d'un sommeil profond. Il est beau. Il est nu. Son corps est immobile, son souffle régulier. Illusion d'un repos. A l'intérieur de lui, tout se bouscule. L'ultimatum de ce soir l'angoisse. Pourtant sa journée défile devant lui. Ce matin, d'abord passer rue Gambetta, à l'étude. Ensuite, voir Hélène chez son amie Sylvia. Puis, ne pas être en retard après le déjeuner pour retrouver sa fille. Ils iront sûrement à l'Almanarre pour piquer une tête, pour s'étendre à plat ventre, pour regarder de très près le sable ambré, pour se dorer un peu, pour manger un beignet aux pommes, trop sucré, trop huilé, pour avoir soif, pour avoir un peu sommeil, pour être en vie...
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