Trevor Escargot est envoyé pour faire un reportage à Marina d'Or, un
immense bloc de béton édifié en Espagne, sur la côte du Levant, dans le
but de vendre «le bonheur aux masses». Sa valise bourrée de cachets et
autres substances hallucinogènes ne sera pas de trop. Ce qui tombe bien,
puisqu'on ne peut pas attendre d'Escargot, adepte d'un «punk journalism»
dérivé du gonzo, un article classique et ronronnant sur le vacancier
moyen. Se méfiant des pièges de la narration réaliste, il lui préfère, au
choix et dans le désordre, la pure affabulation, la parodie malicieuse, le
mensonge sincère, la spéculation kamikaze, l'absurdité gratuite, l'irresponsabilité
immédiate.
Au fil de ses pérégrinations dans les installations aussi futuristes que
désespérantes de Marina d'Or, Escargot, qui recherche la philosophie
particulière de ces centres de vacances, observe et relate, avec une
sobriété qui n'est pas sans évoquer celle du héros de Las Vegas Parano.
Ce faisant, il va faire des rencontres étonnantes, et son séjour, vite transformé
en une quête haletante de l'El Dorado perdu, atteindra son point
culminant avec la visite du pape à Valence, à l'occasion des Ves Rencontres
mondiales des familles.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.