Dans les mains, nous nous regardions - corps étales embués
d'horizon. Et la nuit vint. Pleine et déliée. Sa robe aux ronces, sa
voile aux pâles. La nuit vient, et c'est alors que je la perds. De son
ombelle terre fendue de sentes fangeuses, j'ai fouillé les entailles
jusqu'à dire l'ombre sinueuse, le bas sud flanc, les étoiles soufflées.
Sous un coin de volées blanches, muettes et réduites, leurs envers
sonores. Je l'ai cherchée. Sans ciller. Et dans la frange brune, lasse
et solennelle et les brisées d'or qui la tiennent. J'ai fait le voyage de
la nuit, du nom du corps d'une femme. Son chant est d'angles et
d'ailes, haut et sirupeux. Et ses mains sans graines, ses pas, sa
course fronde et ange.
Je l'ai cherchée - ivre et fou, sur le cordeau et la pierre. A la
traverse du corps. Je ne me suis pas retourné. Nous ne nous sommes
jamais retrouvés. Je l'ai perdue.
Elle veille quelque part derrière moi. Tombeau qui touche,
tombeau qui tombe. Alors je suis né du creux repu : danse la sépulture,
oeuvre de nuit et de pierre.
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