Parce que «nous sommes des êtres de chair et de mots»,
Michel Baglin a toujours cru que «le chant exige et la langue
et la peau». Cette anthologie personnelle témoigne de cette
recherche d'équilibre, quand «le langage qui nous sépare
du monde, secrètement nous y ramène».
Pas de fuite ici : on y fait «allégeance à la lumière, à la terre,
à la pluie, au navire en partance, à la fontaine claire comme
à l'alcool des nuits». Il s'agit toujours de «gagner l'ici-bas»
pour parvenir à «descendre dans le paysage».
La poésie devient alors célébration panthéiste, moyen de
reprendre pied sur une «terre pleine» et d'être plus présent
à soi, aux autres, au monde. Sans sacrifier pour autant cette
lucidité qui force à «n'oublier jamais cet abîme au-dessous
des ailes qu'on s'invente».
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.