2011, l'an V de la Troisième République congolaise, est une année qui s'annonçait cruciale.
Ce fut, en effet, celle de la première échéance pour le renouvellement des mandats électifs à la
présidence et au Parlement national. Les élections de 2006 avaient pu être jugées globalement
crédibles. L'enjeu était dès lors la confirmation de l'entrée du pays dans un processus de
démocratisation. On ne peut encore à cet égard prononcer le verdict final, mais on s'accorde
pour reconnaître comme seul véritable mérite aux élections de 2011 celui d'avoir été tenues :
leurs résultats font l'objet d'une large contestation, et elles ont débouché sur de nouvelles et
graves incertitudes politiques.
Cet ouvrage n'a pas l'ambition systématique d'un annuaire, mais fournit différents éclairages
et soulève différentes interrogations sur la situation de la RDC à ce moment de son histoire.
Il s'ouvre par deux articles consacrés aux évolutions politiques de l'année, en particulier à la
tenue des élections.
Plusieurs contributions constituent ensuite des «bilans d'étape» d'aspects fondamentaux
des développements économiques et sociaux du pays, faisant intervenir ses rapports avec
l'extérieur. Ces bilans, qu'il s'agisse de l'allégement de la dette, de la réforme du secteur
minier ou des investissements dans l'électricité et les infrastructures, montrent combien la
reconstruction du pays reste fragile et surtout ne s'attaque pas efficacement à la pauvreté.
Des dossiers sont consacrés à des questions particulières : celle des relations complexes et
tendues, en même temps que cruciales, avec le voisin angolais, celle des multiples conflictualités
armées qui persistent ou ont surgi dans la période de l'«après-guerre» suivant les accords de
paix de 2003.
Enfin, le livre comprend des analyses critiques d'importants ouvrages récents, qui proposent
des grilles d'interprétation des réalités congolaises.
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