Avignon, vingtième siècle : l'association de ces
termes apparaît presque comme une curiosité,
tant le souvenir d'un «fabuleux destin» médiéval
a construit l'image d'une «ville écrin».
Pourtant, dès le milieu du XIXe siècle, l'installation
de la gare avait commencé à faire sortir Avignon de
ses remparts. À la Belle époque, la vie de la cité se
partage entre l'intra-muros et les faubourgs de Saint-Ruf,
Monclar et des Rotondes. L'aménagement de
la place Carnot et des halles signe un manifeste de
l'«esprit 1900».
La fin du siècle a vu éclore pour sa part les pavillons
du Pont-des-deux-Eaux ou le quartier de Courtine.
Entre temps, l'expérience des grands ensembles,
commencée à la cité Louis-Gros dans l'entre-deux-guerres,
s'est poursuivie jusqu'à la fin des Trente
glorieuses.
Un point de repère est demeuré : le Palais des
Papes. Il est devenu un monument à visiter qui a
consolidé la fonction touristique d'Avignon. Jean
Vilar, en 1947, en a fait la matrice d'un festival
international. La cité contemporaine n'a cessé
de réinventer son statut de place d'échanges,
à l'articulation de l'axe rhodanien, de l'arc
méditerranéen, et du réseau de petites villes qui
l'environnent. L'implantation d'une gare TGV y a
ouvert symboliquement le XXIe siècle.
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