Algeria s'inscrit dans un paysage de guerre, celle
faite par le narrateur à vingt ans dans les djebels.
Depuis, cet homme blessé fuit tout ce qui évoque le
soleil, c'est pourquoi on le retrouve près d'Ostende,
s'exprimant dans une langue des sables - cris des
mouettes, vieux parler flamand - partageant sa vie
entre palace et blockhaus. À ses côtés, Algeria, la
femme aimante, à la sexualité affirmée, celle par
qui la guérison de la guerre d'Algérie aura lieu.
Plus tard, dans Jack-to-Jack, le soleil réapparaît
mais combien noir pour ce trio à la recherche de
l'unité : la femme étrange (Algeria) plus le sale
type toujours en guerre contre lui-même et un être
de rencontre, Jack-to-Jack, dont la nature sexuelle
est double, eux aussi confrontés à l'eau d'une
lagune et à celle du fleuve Hudson. L'existence
même d'Algeria ramène sans cesse au conflit d'autrefois
mais l'amour qu'elle donne à l'homme est
désir de paix, de sensualité, de dépassement et,
peut-être, d'oubli.
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