Ces dernières années sont pour Lamartine, écrasé par les
dettes, le temps du désespoir et de l'humiliation. Pour trouver
des ressources, il crée en 1856 une nouvelle publication
périodique, le Cours familier de littérature, qu'il réussira à
poursuivre jusqu'à sa mort, au rythme d'une livraison par mois.
1858 voit le lancement de la souscription nationale ouverte en sa
faveur ; incomprise par une grande partie de l'opinion publique,
qui la considéra comme une entreprise de mendicité déguisée,
elle ne rapporta guère. En 1860, il s'engage dans sa dernière
grande entreprise de librairie, l'édition par lui-même de ses
OEuvres complètes en 40 volumes. Mais tout cela ne suffit pas à
combler le gouffre de ses dettes, et pas davantage la vente de sa
propriété de Milly, si chère à son coeur. Après la mort en mai
1863 de son épouse, qui n'a jamais cessé de le soutenir dans ses
revers avec une indomptable énergie, c'est sa nièce Valentine
qui veille avec beaucoup de dévouement sur un Lamartine
définitivement brisé, mais qui tiendra la plume jusqu'au bout. Le
1er mai 1867, il est victime d'une attaque d'apoplexie dont,
intellectuellement, il ne se remettra pas ; il disparaît le 28 février
1869. La lecture de la correspondance permet de suivre, étape
par étape, le calvaire sur lequel s'achève la vie de l'auteur des
Méditations et du héros de février 1848.
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