Après avoir jeté pêle-mêle nos effets dans nos
malles que l'on avait beaucoup de peine à placer
sur des voitures de ville, nous partîmes avec mes
chevaux. Nous cheminions si lentement que nous
craignions toujours d'être poursuivies par les ennemis,
et que nous n'osions mettre la tête à la
portière de peur d'apercevoir quelques éclaireurs
français.
A Freienwalde, le premier relais en quittant
Berlin, pendant que nous cherchions vainement à
fléchir le maître de poste pour avoir des chevaux,
le roi arriva ; nous étions si inquiets sur son sort
que nous jetâmes des cris de joie en voyant sa
voiture au milieu de celles qui couvraient la
route ! Dans ces premiers moments de peur, les
personnes les moins exposées avaient fui comme
celles qui l'étaient davantage ; sans argent, sans
ressources, dans de mauvaises charrettes, on
voyait des familles entières encombrer les villes et
les villages.
Au passage d'un bac, près de Stargard, nous
rejoignîmes le prince royal et apprîmes l'entrée de
Napoléon à Berlin...
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