Nourri par ses voyages et ses reportages,
effectués entre 1928 et 1935 au Proche-Orient,
en Afrique, en Amérique centrale et aux lointaines
îles Galápagos, on retrouve dans ces romans du
désenchantement et des illusions perdues, les thèmes
chers à l'auteur comme la fuite, la perception
de l'autre et, en l'occurrence, l'aveuglement de
l'homme blanc dans ces terres de colonisation.
Simenon n'a jamais été un écrivain voyageur, au
sens où l'on entendait encore ces deux termes
à l'époque romantique. En réalité il a éprouvé très
tôt le «sentiment cosmopolite» d'appartenir au
monde entier, à la planète entière, à l'humanité
entière. Sans jamais «faire couleur locale» comme
on dit communément, sans jamais se soucier du
pittoresque. Simenon possède le génie des lieux,
de tous les lieux - la faculté inouïe, exceptionnelle,
de les restituer en quelques phrases des plus simples,
avec leurs couleurs, leurs odeurs, leurs contours,
leurs caractéristiques plus ou moins singulières,
leur poésie...
Jean-Baptiste Baronian
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.