La ville d'Alger, qui avait atteint sa forme finale vers la fin du XVIIe siècle, ne demeurait
guère figée. Son dynamisme ne se traduisait plus par le lancement de grands chantiers de
construction mais plutôt par l'entretien perpétuel du cadre bâti existant. Il se manifestait
aussi dans la consolidation des fortifications et enfin dans la construction, restauration
ou rénovation occasionnelle des édifices majeurs, notamment religieux.
L'exploitation de la documentation habûs, presque entièrement inédite, servira à
appréhender les moyens déployés pour la prise en charge des bâtiments en cette période
déterminante. Accompagné de recherches philologiques et de prospections in situ, ce
travail a permis d'abord d'inventorier et de localiser de manière à peu près définitive
l'ensemble des édifices religieux ayant existé au début du XIXe siècle, à la veille de la
colonisation et des bouleversements majeurs subis par la ville d'Alger. Il représente
surtout un apport substantiel et nouveau à la connaissance du domaine du bâtiment
dans une province périphérique de l'Empire. D'où son intérêt, qui réside principalement
dans l'identification des mécanismes de construction, de gestion et de conservation du
patrimoine architectural, notamment religieux et habûs, durant l'époque ottomane.
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