La problématique du milieu a débuté en ce qui me concerne avec un séminaire collectif organisé en 1983-1984 à I'Ehess sur le thème « paysage empreinte, paysage matrice ». Empreinte parce que, par la technique, les
formes paysagères portent la marque des oeuvres humaines (c'est l'anthropisation de l'environnement) ; matrice
parce que, par le symbole, elles influencent nos manières de percevoir, de penser et d'agir (c'est l'humanisation de
l'environnement) ; ce qui, à l'échelle de l'espèce, par effet en retour, a même entraîné l'hominisation (l'on adopte ici
la thèse de Leroi-Gourhan).
L'ambivalence de ces formes actives et passives à la fois en fait des prises médiales, analogues aux
affordances gibsoniennes, et relevant du syllemme (à la fois A et non-A) comme le « troisième et autre genre »
(triton allo genos) de la chôra platonicienne, c'est-à-dire le monde sensible ou le milieu existentiel, qui est à la fois « l'empreinte sur la cire » et la « mère » ou la « nourrice », autrement dit à la fois
l'empreinte et la matrice de l'être relatif, la genesis. Suivant la distinction opérée par Uexküll et Watsuji entre
l'environnement comme donnée brute (Umgebung, shizen kankyô (...)) (...)
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