«À partir du moment où l'on met la société contemporaine précisément
en regard de ses implications - ne serait-ce que de l'idée
véritable de démocratie, de l'idée dans sa pleine potentialité -, on voit
qu'il y a des choses qui ne vont pas. Et cette critique dépasse de loin
les critiques marxistes traditionnelles. Il y a des phénomènes nouveaux,
des phénomènes plus inquiétants, une sorte d'effondrement,
d'enfoncement peut-on dire de l'humanité occidentale.»
C. C.
En décembre 1994, Cornelius Castoriadis (1922-1997), qui fut le
principal animateur du groupe et de la revue Socialisme ou Barbarie
(1949-1967), économiste, psychanalyste et philosophe, rencontre des
chercheurs de La Revue du MAUSS (le Mouvement anti-utilitariste
dans les sciences sociales), dont Alain Caillé, Jacques Dewitte, Serge
Latouche, Chantal Mouffe...
L'auteur de L'Institution imaginaire de la société (1975) et de la série
des Carrefours du labyrinthe (1969-1999) prend acte de la situation
nouvelle créée par la fin de l'URSS et par l'idéologie qui se diffuse à
la suite des thèses de Fukuyama. Accords et désaccords surgissent au
fil du débat. Castoriadis aborde les problèmes de la «mondialisation»
: la question de l'universalisme et du relativisme culturel, le
retrait des citoyens de la sphère publique, la fragilité de la démocratie.
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